Villes et monuments
Bucarest
Située au milieu de
la Plaine Roumaine, sur une boucle de la rivière Dâmbovita, la ville
était au Moyen Age un important carrefour sur les routes commerciales
entre les Carpates et le Danube, entre le nord et le sud du continent.
La plus ancienne attestation documentaire de l’existence de Bucarest
date du 1459, sous le règne de Vlad Tepes (l’Empaleur), mais la ville
s’était développée dès le XIVe s. autour de la Cour Princière.
Résidence officielle des princes de la
Valachie, puis capitale de la Roumanie, Bucarest s’est transformée au
cours des siècles en un important centre urbain du sud-est de l’Europe,
poumon de la vie culturelle et économique du pays.
Avec plus de 2 millions d’habitants et
point de départ idéal pour découvrir le pays, Bucarest a en même temps
beaucoup à offrir à ses visiteurs: musées, théâtres, opéra, salles de
concert, monuments, églises, parcs, restaurants, bistrots, cafés,
boutiques de charme, centres commerciaux modernes, casinos. Surnommé «
Le Petit Paris de l’Est » dû à la contribution des architectes français
au début du XXe s., Bucarest est également une ville d’églises,
avant-poste de la civilisation chrétienne, mais aussi une ville-jardin,
verte et agréable.
A voir absolument :
• le
quartier autour de l’ancienne Cour Princière: les églises Curtea Veche
(l’une des plus anciennes églises conservées), Stavropoleos et Doamnei,
les auberges Hanul lui Manuc et Hanul cu Tei – qui abrite des
antiquaires et galeries d’art -, la brasserie Carul cu bere, la
cathédrale du Patriarcat (1656-1658).
• les principales avenues aux monuments
grandioses (l’Athénée Roumain, la Banque Nationale, la Caisse d’Epargne,
l’Université, le Palais de Justice, le Ministère de l’Agriculture,
l’ancien palais de la Chambre des Députés).
• l’Arc de Triomphe (copie de celui de
Paris) et les élégantes maisons particulières des boulevards et rues
avoisinantes.
• le Palais du Parlement, construit par
le dictateur communiste Ceausescu et deuxième plus grand bâtiment du
monde après le Pentagone.
• le Musée National d’Art (ancien Palais
Royal), qui héberge la galerie roumaine (art médiéval et moderne) et
européenne.
• le Musée National d’Histoire de la
Roumanie, qui retrace 2000 ans d’histoire du pays, avec le riche trésor
national.
• le Palais Cotroceni, ancienne
résidence princière du XVIIe s, aujourd’hui musée et siège de
l’institution présidentielle.
• le Musée du Village, qui rassemble
dans le Parc Herastrau au bord du lac, près de 300 constructions
originelles qui témoignent l’originalité et la diversité architecturale
rurale.
• le Musée du Paysan Roumain, consacré à l’univers du paysan et du village.
• les parcs ( Herastrau, Cismigiu) et
lacs ( Carol, Tineretului, Mogosoaia, Baneasa, Herastrau, Floreasca,
Cernica)
Les alentours:
• le Palais et l’église Mogosoaia (à
15km de Bucarest), bâtis entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe s.
• les monastères Snagov, Caldarusani, Tiganesti.
Arad – première mention en 1131
Situé proche de la frontière avec
l’Hongrie, Arad est l’une des principales portes d’entrée en Roumanie,
surtout par les voies routières, mais aussi ferroviaires.
A voir absolument :
• la forteresse du XVIIIe s, enlacée par la rivière Mures
• l’Hôtel de Ville (1872) avec une tour haute de 54 mètres
• la cathédrale orthodoxe «Saint Jean» (style néoclassique)
• le Palais de la Culture, actuellement Musée du Département d’Arad
Les alentours:
• les monastères Hodos-Bodrog (XIIe s.), Bezdin, Feredeu et Gai
• le château et le domaine de Savarsin
• la région viticole de Minis
• l’unique réserve naturelle du pays pour le laurier (Ilex aquifolium) à Zimbru
Brasov – première mention en 1234 (avec le nom de Corona)
Ville de Transylvanie, à la croisée des
routes historiques entre les provinces roumaines, Brasov s’affirme au
fil des siècles comme un grand centre commercial et industriel, une
ville de passage et d’échanges entre les cultures.
A voir absolument :
• la Place et la Maison du Conseil (début du XVe s.), aujourd’hui Musée du Département de Brasov
• les remparts de l’enceinte médiévale,
les tours et les bastions qui les renforçaient (XVe-XVIe s.)
• l’Eglise Noire (1384-1477) imposante construction gothique
• l’église évangélique «Saint Bartolomé» (XIIIe s, reconstruite en XVe s.)
• l’église «Saint Nicolas» (XIIIe s, et
remanié au cours des siècles), centre de spiritualité roumaine au Moyen
Age
• le Muée Ethnographique
Les alentours:
• les églises fortifiées des citadelles
paysannes Saxonnes : Prejmer (1240), Rasnov (1335), Harman (1280),
Sanpetru
• le Château de Bran (fin du XIVe s.)
• la station de montagne Poiana Brasov (à 14 km)
• les aires de flore et faune protégés dans les montagnes Bucegi et Piatra Craiului
Cluj-Napoca – première mention en 1173
En plein cour de la Transylvanie, le
municipe romain Napoca est oublié pendant les invasions des peuples
migratoires, mais la ville se développe au cours du Moyen Age dans un
puissant centre culturel de la région.
A voir absolument :
• la Cathédrale «Saint Michel» (XIVe s.)
• l’église du monastère des franciscains, reconstruite après l’invasion Tartare de 1241
• la Maison natale de Matei Corvin (XVe s.) – souverain de l’Hongrie
• le Bastion des Tailleurs – vestige des remparts médiévales
• le Musée National d’Art, installé dans le Palais Banffy (174-1785)
• le Musée National d’Histoire de la Transylvanie
• les édifices de style Renaissance et Baroque
Les alentours:
• les ruines des citadelles médiévales
Dabaca (IXe-XIIIe s.) et Bologa (XIVe s.) et des castres romaines
Caseiu, Gilau et Turda
• les Gorges de Turda, déclaré monument de la nature pour les phénomènes karstiques
• le lac Fantanele
Constanta – première mention en 1300
L’histoire du plus grand port roumain à
la Mer Noire est millénaire. Fondée par les colons grecs de Milet au VIe
s. av. J-C sous le nom de Tomis, la ville devient à tour romaine (et
prend au IVe s. le nom de Constantia d’après l’empereur Constantin),
byzantine et ottomane, pour retrouver finalement son essor après la
guerre d’indépendance de la Roumanie (1877).
A voir absolument :
• la Place Ovidiu, avec la statue du
grand poète romain Ovide, exilé et mort à Tomis (9-17 après J-C.)
• le Musée d’Histoire et d’Archéologie
(riche collection de vestiges de l’antiquité grecque et romaine) et le
Mosaïque Romain (IIIe-IVe s.)
• le Musée de la Marine
• la cathédrale orthodoxe
• la Grande Mosquée (du haut de son minaret: une splendide vue sur le port de plaisance)
• le Casino – symbole de la ville
• le Phare Génois
Les alentours:
• le monument triomphal élevé par l’empereur Trajan à Adamclisi après la conquête de la Dacie
• les vestiges des colonies grecques (
Histria – la plus ancienne et Mangalia, actuellement Callatis) et des
fortifications romaines ( Capidava, Sacidava, Altina, Axiopolis)
• l’ensemble rupestre de Basarabi
• le vignoble de Murfatlar
• les stations balnéaires de la côte de la Mer Noire
Iasi – première mention en 1387
Capitale de la province de Moldavie
pendant presque 300 ans (1564-1859), la ville s’est toujours trouvée au
cour de l’histoire et de la spiritualité nationale.
A voir absolument :
• le Palais de la Culture, effigie de la
ville, accueille plusieurs musées (histoire, art, ethnographie,
sciences et techniques)
• l’église princière «Saint Nicolas»,
édifiée en 1491 par Etienne le Grand, et église du couronnement des
princes ( voievozi) de la Moldavie
• l’église du monastère Golia (1564)
• l’église du monastère Galata (1576)
• l’église «Trois Hiérarques» (1637), véritable broderie en pierre
• l’église du monastère Cetatuia (1668)
• l’église des franciscains, siège de l’évêché catholique de Iasi
• la cathédrale métropolitaine
Les alentours:
• le vignoble de Cotnari
• le site archéologique de Cucuteni:
céramique unique en Europe, appartenant à une civilisation néolithique
du 4000-3000 av. J-C
• le palais de Ruginoasa, construit en style gothique en 1811
Oradea – première mention en 1113
Située dans l’extrême ouest du pays,
Oradea a été pendant des siècles un point de convergence entre les
différentes civilisations de l’Europe Centrale et de l’Est. Oradea est
sans doute une des plus belles villes de la Roumanie, grâce à l’élégance
de l’architecture qui mélange pas mal de styles: Classicisme, Baroque,
Sécession viennoise avec des particularités transylvaines.
A voir absolument :
• le Musée des Pays des Cris ( Crisana)
inauguré en 1971 dans le bâtiment du Palais Episcopal, construit entre
1762-1770 en style baroque
• la citadelle détruite en 1241 (grande
invasion Tartare), reconstruite et élargie (XVIe-XVIIIe s.)
• l’église de la Lune
• la cathédrale catholique (1752-1780)
• le Théâtre d’Etat
• l’Hôtel de Ville
• le palais de l’Aigle Noir
Les alentours: • la station balnéaire Baile Felix (eaux thermales)
• les Montagnes Apuseni, avec les
spectaculaires grottes (Grotte des Ours, Scarisoara) et canyons ( Padis,
Ponor)
Sibiu – première mention en 1191
Au pied des Carpates, la colonie romaine
de Cedonia, fut baptisé Hermannstadt par les colons allemands établis
dans la région vers le milieu du XIIe s.
Les pittoresques vieux quartiers
préservés dans un excellent état, mais surtout l’histoire profondément
marquée par la pluralité culturelle de ses habitants, confèrent à Sibiu
l’honneur d’être « Capitale Européenne de la Culture 2007 ».
A voir absolument :
• le Musée Bruckenthal (ouvert en 1817) expose des collections d’art roumaine et européenne
• le Musée de la Civilisation Populaire – musée en plein air qui se trouve dans le parc Dumbrava
• les remparts de l’enceinte médiévale,
les passages, les tours et les bastions qui les renforçaient (XIVe-XVIe
s.)
• l’église évangélique (XIIIe-XVe s.)
• la cathédrale orthodoxe métropolitaine
• la Grande Place, la Petite Place, la tour du Conseil
• l’ancien Hôtel de Ville, actuellement Musée de l’Histoire de Sibiu
Les alentours:
• les villages de Marginimea Sibiului,
qui conservent l’originalité de la tradition pastorale, pilier de
l’identité nationale
• le Musée d’Icônes sur Verre de Sibiel
• l’abbaye cistercienne de Cârta
• la station de montagne Paltinis
• les lacs et vallées glaciaires des Monts Fagaras et Cindrel, dans les Carpates Méridionales
Suceava – première mention en 1388
Ancienne capitale de la province de
Moldavie (avant Iasi), Suceava est le point de départ idéal pour
découvrir les fameux monastères peints.
A voir absolument :
• la citadelle (XIVe-XVIe s.) a résisté
au fil des siècles avec succès à plusieurs sièges turcs et polonais
• l’église Saint Georges (1375, reconstruite à la fin du XVIIe s.)
• le monastère Saint Jean le Nouveau (1514)
• le monastère arménien Zamca (début du XIVe s.)
Les alentours:
• le monastère Dragomirna (1602)
• les monastères aux murs extérieurs
ornés de fresques des XVe-XVIe s., d’inspiration byzantine, monuments
d’art uniques en Europe et patrimoine mondial UNESCO: Arbore, Humor,
Moldovita, Patrauti, Probota, Sucevita, VoronetTimisoara – première mention en 1212
Pour les roumains d’aujourd’hui le nom
de Timisoara est lié au début de l’insurrection populaire du décembre
1989, qui mena à la chute du régime communiste.
Situé dans la région de Banat,
Timisoara est un important centre industriel, commercial et
universitaire du pays, mais la ville se vante d’une longue et très
prospère histoire multiculturelle.
A voir absolument :
• le Château des Huniazi (1307-1318) actuellement Musée du Banat
• le bastion de l’ancienne citadelle
• les anciennes Mairie et Préfecture (style baroque du début du XVIIIe s.)
• la cathédrale métropolitaine
• l’élégante cathédrale catholique (style classique avec éléments baroques du XVIIIe s.)
Les alentours:
• à Cenad: les ruines de la citadelle
et du monastère (Xe s.), où en 1020 les moines établirent la première
école de la Roumanie
• la station balnéaire de Buzias