IFB – L’institut français de Bucarest
L’Institut français de Bucarest est l’élément le plus ancien et le coeur du réseau culturel français en Roumanie.
L’historique de l’Institut Français de Bucarest
C’est au lendemain de la Première Guerre mondiale, alors que les relations franco-roumaines continuaient d’être au beau fixe, que prit forme l’idée de créer un centre culturel français à Bucarest. En 1923, naissait l’Institut des Etudes Supérieures Françaises qui allait, dans le courant des années 30, s’installer 77 boulevard Dacia, dans une maison prestigieuse qui héberge toujours l’actuel Institut français de Bucarest. Des directeurs illustres et des personnages prestigieux comme Dupront, Focillon, Barthes s’y sont employés à mieux développer l’image de la France et à diffuser plus largement encore la langue et la culture française dans le pays latin, traditionnellement francophone et francophile, qu’est la Roumanie. Pendant les années noires de l’après-guerre, l’Institut entra dans un ” sommeil intellectuel ” qui le réduisit au rôle d’une ” petite bibliothèque ” dont les lecteurs téméraires furent souvent inquiétés par le régime en place. Ce n’est qu’en 1990, que l’Institut français de Bucarest rouvrit réellement ses portes à un public roumain, avide de renouer avec tout ce qui pouvait représenter la France. Cette maison, entièrement rénovée depuis mars 2000, possède désormais des infrastructures extrêmement modernes. Vitrine de la création et de la culture françaises du XXIème siècle, l’Institut français de Bucarest dispose d’une médiathèque (bibliothèque pour adultes, bibliothèque pour enfants et une sonovidéothèque) qui possède quelque 35 000 documents. Il abrite également une salle de cinéma de 200 places qui permet d’offrir un programme quotidien de films (français et européens pour plus de la moitié). Il propose chaque semaine, des conférences sur divers sujets : l’Europe, les problèmes de société ou les questions littéraires ou philosophiques. Tout au long de l’année, des manifestations culturelles y sont organisées, dans le domaine de la danse, du théâtre, de la musique et des arts visuels. Enfin, l’espace réservé aux cours de langue de l’Institut accueille, chaque année, près de 2 000 apprenants, auxquels il propose : un centre de documentation linguistique et pédagogique, une salle d’auto-apprentissage, des cours de roumain, des cours de français général, des cours spécialisés adaptés à des demandes spécifiques. Il prépare également aux certifications DALF (Diplôme Approfondi de Langue Française) et CCIP (Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris). Il élabore également des formations aux questions européennes. ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ La création de l’Institut français de Bucarest est basée sur l’initiative du grand critique et théoricien français, Henry Focillon, animé par un intérêt particulier pour la Roumanie, dû en partie à l’amitié avec le professeur George Oprescu. L’initiative de Focillon a séduit des intellectuels de marque français et roumains, comme Emmanuel de Martonne, Mario Roques, Emil Racovita, Nicolae Iorga ou Jean Cantacuzène. Créé d’après le modèle de l’école française d’Athènes et de Rome, l’Institut français des hautes études en Roumanie s’est installé dans un immeuble sur la Place Lahovary, propriété de l’Union française. À la cérémonie d’inauguration, le 29 mai 1924, déroulée à la Fondation Carol, le roi Carol II lui-même a été présent, aux côtés du prince héritier. À partir de 1934, l’Institut fonctionne dans le bâtiment actuel, au 77 boulevard Dacia, acheté par l’État français à la famille Olanescu. L’édifice avait été réalisé en 1909 par l’architecte O. Maugscs. Des personnalités de marque ont mis leur empreinte sur l’évolution d’exception de l’institution, dont le premier directeur, Paul Henry (1925-1932), ainsi que Alphonse Dupront (1932-1940), Jean Mouton (1940-1946). Une première période critique dans l’histoire de l’institution a été de 1946 à 1948, lorsque la soviétisation de la Roumanie a débuté. Le 20 novembre 1948, les autorités communistes ont dénoncé unilatéralement les accords de coopération signés par la Roumanie avec la France le 31 mars 1931, ce qui a impliqué la fermeture de l’Institut français de Bucarest. L’institution a rouvert ses portes en 1970 sous une nouvelle appellation, la Bibliothèque française, son fonctionnement étant stipulé par les accords culturels franco-roumains de 1965. De 1970 à 1989, la Bibliothèque française a été, dans les conditions difficiles créées par le régime communiste, le seul centre français de Roumanie. Après 1989, à la suite des nouveaux accords bilatéraux culturels signés entre la Roumanie et la France, l’institut a repris son nom d’Institut français de Bucarest, en se transformant dans une institution moderne, qui est devenue rapidement l’un des centres culturels étrangers les plus importants de la capitale roumaine. |
Les autres centres culturels français de Roumanie
TIMISOARA Créé en octobre 1990, le centre culturel français de Timisoara s’installe dans la plus belle demeure du prestigieux boulevard Loga, le 17 février 1992, où il devient une référence majeure pour la vie culturelle de la ville. En proposant colloques, conférences, concerts, spectacles de danse, de mime, de cirque, etc… le centre culturel est, depuis ce jour, porteur d’idées nouvelles, soutien des dynamismes locaux, créateur de partenariats artistiques . Les cours de français, général ou “spécialisé”, sont destinés aux étudiants et aux entreprises et touchent un public croissant dans un secteur géographique réputé moins francophone que le reste de la Roumanie. Après avoir été, dans un premier temps, une vitrine de la création française, le centre culturel de Timisoara a développé des relations de coopération artistique avec les institutions locales, notamment en musique, danse et arts plastiques, puis en théâtre. La médiathèque, qui compte près de 1 100 adhérents, contient à ce jour environ 15 000 ouvrages, livres, disques, cassettes, cédéroms et vidéos. Elle sera entièrement informatisée en 2000. Le centre culturel français de Timisoara a compétence pour instruire des dossiers de demandes de visas pour les ressortissants roumains, et constitue un relais local du Poste d’Expansion Economique de l’Ambassade de France. En 1999, il a ouvert une école française, sous forme de soutien aux cours du CNED. La possibilité d’assurer une scolarité normale aux enfants des expatriés est en effet très souvent un élément essentiel dans l’implantation des entreprises françaises en Roumanie. 46, Boul. C.D. Loga 300020 TIMISOARA Tel : +40 256/490 544 Fax : +40 256/490 543 mél: http://www.ccftimisoara.ro IASI Voilà déjà dix ans que la France créa, à Iasi, une antenne culturelle et linguistique, à l’initiative d’un groupe enthousiaste d’étudiants soutenus par des intellectuels et des hommes de lettres francophones, et en particulier par Mme Maria CARPOV, à l’époque chef du département de français de l’Université. Leur dévouement à la cause européenne, intimement lié à la francophonie, fut entendu très tôt par les autorités françaises. La création officielle du centre culturel français, renouant avec une institution qui avait fonctionné à Iasi entre les deux guerres, eut lieu en 1990, bénéficiant de l’appui des présidents de la République française et de la Roumanie, qui se rendirent à Iasi au mois d’avril 1991. C’est donc logiquement en juin 1991 qu’eut lieu la première édition roumaine de la Fête de la musique. Le bâtiment qui abrite actuellement le centre est situé boulevard Copou. Il fut inauguré en décembre 1992 après rénovation complète. Depuis lors, le centre culturel attire un public nombreux et varié par le biais de ses manifestations culturelles de haut niveau et des cours de français qu’il dispense pour répondre à une demande croissante. Le centre abrite aussi une salle de spectacle et un hall d’expositions, un centre de ressources avec accès à internet et une importante médiathèque (19 500 livres, 2 500 documents électroniques). 26, Boul Carol 700505 IASI Tél: +40 232/267 637 Fax :+40 232/211 026 mél: http://www.ccf.tuiasi.ro CLUJ-NAPOCA Le Centre est installé dans des bâtiments appartenant à l’Université Babes-Bolyai, au centre de la ville : l’ancien palais Béldi, espace de 500 m², entièrement rénové. Des arcades délimitent une belle cour fermée, lieu propice aux spectacles de plein air. La médiathèque, de 300 m², comprend près de 16 000 ouvrages, ainsi que 2 500 documents électroniques. Elle accueille chaque année environ 30 000 visiteurs. Les cours de français, assurés par une équipe de 19 professeurs vacataires, permettent de préparer l’examen du DALF et les évluations en français spécialisé (économique, juridique, etc…). L’activité de coopération linguistique, destinée à soutenir le développement professionnel des enseignants du français en Transylvanie, rayonne sur une région comprenant 10 départements du Centre-Ouest de la Roumanie. Les activités artistiques sont développées en commun avec les institutions culturelles et universitaires locales et aussi en liaison avec des évènements français. Les échanges artistiques s’appuient régulièrement sur des résidences d’artistes dans une perspective de confrontation de pratiques et de formation. Afin de faire connaître un visage moins académique de la culture française et francophone à un large public, le Centre met l’accent sur des évènement ayant un impact plus important, tels la Semaine de la Francophonie, la Fête de la Musique et le Printemps/l’Automne des Livres. Depuis l’automne 1999, les Rencontres européennes de Cluj se déroulent dans la perspective de l’adhésion de la Roumanie à l’Union Européenne, étant un rendez-vous annuel où sont posées et débattues un certain nombre de questions relatives à l’Elargissement et ses conséquences dans les pays candidats. CCF Cluj Napoca 22, rue I.I.C. Bratianu CP 1126 400079 Cluj – Napoca Tel: +40 264/ 593 854 ou 597 595 ou 598 551 Fax: + 40 264/ 593 536 http://www.ccfc.ro mél: ccfc@ccfc.ro |