L’influence de l’architecture française à Bucarest

Les monuments de Bucarest portent l’empreinte des constructions françaises, c’est une des raisons pour laquelle Bucarest a été surnommé le Petit Paris…

L’école roumaine d’architecture était formée à Paris.

Voilà une petite liste avec les monuments francophones :

Par exemple, l’Arc de Triomphe de Bucarest qui est une copie de l’Arc de Paris, le bâtiment de CEC (Casa de Economii si Consemnatiuni – la Caisse d’Epargne) située sur Calea Victoriei qui est une copie du Petit Palais de Paris, l’actuel Musée National d’Histoire qui est l’ancien Palais de la Poste (copie du celui de Genève).

Ce sont seulement quelques exemples…

Au sommet de la façade, on voit toujours l’enseigne : «GRAND HOTEL DU BOULEVARD», en lettres ca­ pitales, et en français. Ce bâtiment est situé dans le plein centre, près de la place de l’Université, n’est que l’un des symboles des liens étroits entre Bucarest et Paris, liens que de nombreux architectes français ont contribué.

Une simple promenade sur Calea Victoriei, cette avenue chic permet de retracer l’aventure de ces bâtisseurs du 19 ème siècle, attirés par une ville en plein essor et assoif­ fée de culture, où l’on parlait couram­ment la langue de Molière.

L’école française d’architecture a posé son empreinte sur Bucarest, d’où son surnom de ‘Petit Paris des Balkans. . L’affinité linguistique a sans doute constitué un argument important pour les Français qui ont choisi de s’atteler à la modernisation de la ville, poursuit-elle. Au début du 19 ème siècle, les boyards roumains font déjà appel aux architectes fran­çais, leur commandant des bâtiments similaires à ceux qu’ils avaient admi­ rés lors de leurs voyages en Europe. Cette présence française se concré­tise avec la nomination en 1835 de Michel Sanjouand comme architecte en chef de Bucarest, qui essaye arrêter le développement chaotique par un plan urbanistique.

Hôtel du Louvre, Café de la Paix, Galeries Lafayette…

En 1847, un incendie ravage une gran­ de partie de la ville, détruisant envi­ron 2 000 maisons. Un an plus tard, un plan de reconstruction est élaboré autour d’un projet d’urbanisme mo­ derne, influencé par l’architecture oc­cidentale. Plusieurs maîtres français débarquent alors à Bucarest, devenue capitale des Principautés roumaines en 1859. Parmi eux, Charles et Paul Gottereau, père et fils, qui en 1867 s’engagent de plain-pied dans plusieurs projets. Nommé architecte de la Maison Royale, Paul Gottereau si­ gne plusieurs édifices dont la plupart figurent toujours parmi les plus impo­sants de la ville: la Caisse d’épargne et des consignations (surnommée le «Petit Palais» pour sa ressemblance avec l’édifice parisien), la Fondation Universitaire Royale (actuellement Bibliothèque Centrale Universitaire), l’ancien Palais Royal, ainsi qu’une aile du Palais de Cotroceni (devenu la résidence principale du prince Fer­ dinand). Un autre duo d’architectes français, Joseph Cassien-Bernard (co-concepteur du Pont Alexandre III, à Paris) et Albert Galleron, léguera pour sa part un important hé­ ritage en érigeant la Banque Natio­ nale, emblème du style «éclectique» .

C’est également à Galleron que l’on doit l’Athénée, siège de l’orches­ tre philharmonique, conçu conjoin­ tement avec l’architecte roumain Leonida Negrescu. Construit dans le style néoclassique avec éléments baroques et ioniques, l’Athénée est coiffé d’une imposante coupole, tout autour de laquelle sont gravés les noms d’illustres dramaturges, no­ tamment… français.

Le franco-suisse Louis-Pierre Blanc se distingue en érigeant dans les dernières années du 19 ème siècle le ministère de l’Agriculture et la majestueuse Faculté de médecine. L’atmosphère française que respi­ rent les Bucarestois d’alors n’est pas circonscrite à la seule architecture. Paris a fourni à la ville non seule­ ment son architecture, mais aussi un style de vie, et de nombreux noms de rues et de boutiques».

Ainsi, un Français de passage à Bucarest au début du 20 ème siècle pouvait-il descendre à l’Hôtel du Louvre, pren­dre un verre au très chic Café de la Paix et faire ses courses aux Galeries Lafayette. Petit à petit pourtant, la présence des architectes français se réduit, en même temps qu’un nom­ bre croissant de jeunes Roumains se dirige vers Paris pour apprendre l’ar­ chitecture «à la source».

Bucarest, qui a été pour une longue période le Petit Paris, est la vraie capitale du sud-est de l’Europe. On est un pays francophone, latin, entouré par des pays d’autres cultures, d’autres origines. Ce qui est très important, c’était qu’on copiait la vie de Paris.

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